Imaginez que vous ayez 2 maisons identiques (même superficie et même composition de parois, même système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire avec un volume identique). Ces 2 maisons sont situées au même endroit avec la même orientation.
Vous pourriez vous dire que les labels devraient être aussi identiques ? Et bien ce ne sera pas forcément le cas. Je vais vous expliquer pourquoi.
Comment sont calculés les labels ?
Les valeurs sont exprimées en kwh/m2 (pour information : 1 litre de mazout = 10 kwh approximativement). C’est donc une consommation par mètre carré habitable. Cette notion de mètre carré habitable, c’est la superficie de planchers chauffés qui est déterminée par des critères bien précis.
On ne prend , par exemple, pas en compte les superficies de planchers dont la hauteur est inférieure à 1,50 m. Les étages pour lesquels il n’y pas au minimum 2,20 m en un point ne sont pas pris en compte non plus. C’est parfois le cas pour des combles sous toiture qui ont été aménagés.
Voilà donc comment se mesure la superficie de planchers chauffés qui va influencer le résultat du certificat.
Comme on divise la consommation totale (exprimée en kwh) par le nombre de mètre carré de planchers chauffés (m2), le résultat sera d’autant meilleur que cette superficie sera grande.
En effet, plus le résultat obtenu est petit, meilleur sera le label car cela voudra dire que la consommation par mètre carré « habitable » est moindre.
Prenons un exemple pour bien illustrer cette notion :
Hypothèses :
- une consommation théorique de 54.000 kwh (soit environ 5.400 litres de mazout).
- 2 maisons avec 120 et 130 m2 de planchers chauffés soit juste 10 m2 de différence. Cela peut être, par exemple, l’ouverture créé pour réaliser une mezzanine.
Dans cet exemple, vous voyez donc que quelques mètres de superficie en plus ou moins peut influencer le label obtenu dans le certificat PEB.
C’est une donnée sur laquelle le propriétaire ne sait pas agir puisqu’elle est déterminée par des critères fixes et sans équivoque par la procédure de prise de mesure.
Ici nous avons pris juste une différence de 10 m2 mais parfois cela peut-être plus.
Autre exemple plus frappant :
Le raisonnement est identique pour 2 maisons dont l’une d’entre elle possèderait un étage supplémentaire (pour une même hauteur de maison). Au lieu d’avoir 2 niveaux avec des hauteurs de 3,50 m, nous pourrions avoir 3 niveaux avec des hauteurs de 2,30.
Dans ce cas précis, on divisera la consommation par 3 niveaux de planchers chauffés au lieu de 2 pour la maison dont les hauteurs sont de 3,50m.
Voici ce que cela donne avec un exemple chiffré :
Hypothèses :
- une consommation théorique de 60.000 kwh (soit environ 6.000 litres de mazout).
- 2 maisons avec 100 et 150 m2 de planchers chauffés. Soit des maisons avec une superficie au sol de 50 m2.
La maison 1 avec seulement 2 niveaux de plancher est en label G avec ses 600 kwh/m2 de consommation tandis que la seconde est en label E. Soit 2 labels au dessus de la première pour la même consommation totale de 6.000 litres de mazout.
C’est donc un critère important mais il n’y a pas que celui-là. Je vous expliquerai les autres critères qui peuvent influencer fortement le résultat du certificat PEB.
N’hésitez pas à poser votre question ci-dessous si vous désirez en savoir plus.
Ceux qui ont aimé cet article ont apprécié également ceux-ci :
- Test d’étanchéité pour cuve mazout : quand est-ce obligatoire ?
- J’ai reçu un label G, est-ce grave docteur ?
- Quel label vais-je obtenir pour le certificat PEB ?
- Pourquoi le chauffage électrique fait-il baisser le label du certificat PEB ?
- Quels documents préparer pour le certificat énergétique ?
Cet article vous a plu ? Partagez-le !
Merci de partager cet article sur Twitter ou sur Facebook, ou de mettre un petit +1 chez Google+ en cliquant sur un ou plusieurs des boutons ci-dessous, s'il vous a plu ! Merci d'avance.
|